Sclérose en plaques : 3 catégories de traitements

Différents symptômes sont apparus, tellement disparates que vous ne les avez pas reliés ; certains allaient et venaient sans crier gare, s’absentaient parfois… S’étrangler en buvant ou en mangeant, ça arrive ! laisser tomber un objet, de même ! Et si cela se répète, c’est qu’on est fatigué, voilà tout…

Mais quand vous avez ressenti des fourmillements dans les bras, ou bien encore que la plante des pieds est devenue cotonneuse avec la sensation d’être un hovercraft qui traverse la manche – vous avez fini par consulter votre médecin généraliste.

Après l’examen clinique, il a estimé que vous deviez consulter un neurologue. Celui-ci vous a prescrit divers examens, en commençant par une IRM, dont les résultats l’ont conduit à diagnostiquer une sclérose en plaques. Se pose alors la question du traitement…

Habituellement, après vous avoir expliqué ce qu’est une sclérose en plaques, ses différentes formes et précisé celle qui vous affecte, rémittente ou progressive, il vous proposera différents traitements et vous en exposera leur intérêt respectif, leur mode d’administration et leurs effets secondaires.

A l’heure actuelle, la sclérose en plaques reste une maladie incurable. Les différents traitements visent donc à limiter son évolution et les symptômes qu’elle provoque pour réduire ses effets et améliorer la vie quotidienne.
On distingue 3 catégories différentes de traitements qui répondent à 3 situations différentes :

Les traitements de fond

Il s’agit de traitements au long cours, immuno-modulateurs ou immunosuppresseurs, qui agissent sur le système immunitaire pour empêcher les inflammations du système nerveux central et ainsi réduire la fréquence des poussées dans les formes rémittentes ou progressives avec poussées surajoutées.

Les traitements dits de première intention sont des immuno-modulateurs prescrits en début de maladie pour des formes peu actives. Ils peuvent être :

  • par injection : les intérférons Bétas : Avonex, Bétaféron, Plegridy, Rebif ; Copaxone
    A noter qu’une séance d’éducation thérapeutique est généralement programmée avec une infirmière pour apprendre à faire les injections
  • par voie orale : Aubagio, Tecfidera

Les traitements de seconde intention sont des immuno-suppresseurs destinés à des formes plus actives de sclérose en plaques et sont administrés en milieu hospitalier :

  • par injection : Natalizumab (Tysabri)
  • par voie orale : Fingolimod (Gilenya)

Pour les formes progressives primaires ou secondairement progressives, il existe maintenant des traitements de fond :

  • Mitoxantrone (Noventrone)
  • Rituximab
  • Ocrelizumab (Ocrevus)

Ces deux derniers traitements sont des anticorps monoclonaux CD20 administrés par perfusion en hôpital de jour.
D’autres traitements de fond pour les formes progressives font l’objet de recherches actives et l’arsenal devrait s’étoffer bientôt.

Le traitement des poussées


Une poussée est le résultat d’une inflammation dans le Système Nerveux Central et se définit par un ou plusieurs signes neurologiques qui apparaît ou réapparaît pendant plus de 24 heures, en l’absence de fièvre ou de problème infectieux (rhume, grippe, infection urinaire…).
Une fois attestée par le neurologue, des corticoïdes peuvent être prescrits, le plus souvent par perfusions (‘bolus’ ), à raison de 3g le plus souvent, parfois de 5g – soit 3 à 5 demi-journées en hôpital de jour.
Les corticoïdes sont des anti-inflammatoires qui permettent de réduire progressivement l’activité inflammatoire et ainsi la durée de la poussée.

Les traitements symptomatiques

Ils ne sont pas propres à la sclérose en plaques, mais spécifiques aux différents symptômes qu’elle peut provoquer. Ils peut s’agir de médicaments pour traiter, par exemple, douleurs, fatigue chronique, troubles du sommeil, etc.
Il peut aussi s’agir de prescriptions non médicamenteuses pour kinésithérapie, ergothérapie, orthophonie, etc./

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